Brique de terre crue / cuite

La terre, un matériau sain

La terre est le premier matériau que l’on a autour de soi ! 

Terre crue ou Matériau terre sont les termes utilisés pour désigner la terre, utilisée avec le moins de transformations possible en tant que matériau. Le terme terre crue permet surtout de marquer la différence avec la terre cuite : en effet, dans l'art, comme dans la construction occidentale contemporaine, le matériau terre se trouve le plus couramment sous sa forme cuite (céramique: poterie, briques de terre cuite, tuiles, carreaux, etc.).

En construction, les termes que l'usage ou la culture a consacrés sont multiple, mais ils désignent finalement tous un matériau de base très semblable, constitué par une pâte ou une boue contenant plus ou moins d'argile ou de limon - ce que les anciens appelaient terre franche - éventuellement dégraissée au sable, éventuellement fibrée de foin ou de paille ou d'autres fibres végétales, additionnée de différents matériaux qui vont modifier ses propriétés (chaux, urine de bestiaux, etc.) utilisée comme mortier ou appliqué comme enduit (le mortier de terre), en remplissage d'une ossature (torchis, hourdage, bousillage, etc.), empilé (bauge), coffré (pisé, béton de terre, etc.), découpé ou modelé sous forme de briques crues (adobe, banco, brique de terre compressée , etc.) ou simplement foulé au sol (terre battue).


Ce matériau est sain. Ses avantages en termes de santé et de confort de vie sont considérables. Son premier avantage est d’être 100% naturel, que ce soit pour la terre crue ou cuite. Cela sous-entend (comme la très grande majorité de matériaux naturels) qu’il régule automatiquement l’humidité de son environnement. Le terre absorbe l’humidité en excès de l’environnement dans lequel elle se trouve et la restitue quand il est, au contraire, trop sec ! Contrairement au ciment (ce matériau, issu d’un processus industriel et chimique, repousse tout simplement l’humidité), la terre sait absorber nettement plus d’humidité, on dit qu’il « respire » ! Et, lorsque l’on sait qu’une bonne humidité (i trop, ni trop peu) est responsable d’une amélioration sensible du confort des habitants…

De plus, la terre est sans allergènes connus, elle est 100% naturelle et non toxique, idéal pour la santé des habitants d’une maison et pour une construction écologique !

La terre, un matériau durable et écologique

Notamment parce qu’elle se trouve dans l’environnement immédiat du constructeur, la terre crue est un matériau à énergie grise (énergie nécessaire pour le fabriquer) très faible. Et la fabrication de briques (crues ou cuites) est de toute façon nettement moins énergivore que la fabrication de ciment par exemple. Ce matériau local 100% naturel est donc écologique, ne produit aucun déchet compliqué à retraiter et est 100% recyclable et réutilisable autant de fois qu’on le désire (si non stabilisé, c’est à dire mélangé avec d’autres matériaux non naturels).

La masse thermique que la terre est capable d’emmagasiner est considérable. Cela en fait un des tous premiers matériaux de construction à forte inertie thermique (comme la pierre, matériaux lui-même 100% naturel).

La terre, un matériau polyvalent et malléable

Classé M0, la terre est un matériau incombustible. Cela en fait donc un matériau parfait pour mettre derrière un poêle à bois, un appareil de chauffage ou pour capter les rayons du soleil !

La terre est un matériau simple à utiliser, tant pour le neuf que pour la rénovation. Ce matériau est particulièrement malléable, facile à manipuler dont on peut faire des briques dures (cuites ou crues) ou que l’on peu projeter. Le pisé ou la bauge et même le torchis (mais non porteur) sont des techniques de construction qui utilisent la terre crue, la terre est un matériau très intéressant à associer avec d’autres matériaux 

inconvénients ?
Le terre nécessite beaucoup de main d’œuvre pour être utilisée correctement. De plus, la terre nécessite un véritable savoir-faire pour être correctement mise en œuvre.

La terre, si elle possède une très bonne inertie thermique, est dénuée de qualités isolantes spécifiques. Le lambda de la terre crue est entre 0,6 et 0,8 W/m.°C. Il y a pire,  mais la terre ne peut être considérée comme un matériau isolant. Crue ou cuite.

Crue ou cuite, chacun ses avantages !

La terre crue (en briques ou projetée), ou les briques de terre cuite ont des qualités globalement semblables. Les briques de terre cuite, lors de leur cuisson, acquièrent une meilleure résistance mécanique mais celle-ci alourdit fortement le bilan en énergie grise du matériau. On dit donc que la BTC (Brique de Terre Crue) est un matériau écologique, ce que l’on ne dira pas de la brique de terre cuite.

mur-en-brique
Et si vous installiez en supplément un mur de briques chez vous ?
A l’inverse, la BTC possède une meilleure chaleur spécifique et emmagasine donc plus de chaleur.


On utilise souvent la terre crue en autoconstruction et la terre cuite en construction industrielle mais, au final, chacun de ces 2 matériaux sont utilisé pour les mêmes applications ou des applications semblable.

Terre crue

La terre crue a sur la terre cuite l'avantage d'être moins dispendieuse en énergie, moins polluante. Ayant tendance à se diluer dans l'eau, il y a lieu toutefois de la préserver des sources d'humidité. La terre crue est d'autre-part appréciée pour ses propriétés thermiques.

Composition de la terre crue

La terre crue est un matériau minéral granulaire, composé de matière solide, liquide et gazeuse. La fraction solide est constituée de grains : cailloux (taille exprimée en centimètres), de graviers (de 20 mm à 5 mm), de sables (5 mm à 0,06 mm), de silts (0,06 mm à 2 µm), d'argiles, qui sont des plaquettes plutôt que des grains (taille inférieure à 2 µm) et d'oxydes métalliques qui ont des propriétés colorantes (taille également inférieure à 2 µm). La fraction liquide est constituée d'eau et de corps organiques et minéraux dissous dans cette eau. La fraction gazeuse est constituée d'azote, d'oxygène, de gaz carbonique, ainsi que de gaz issus de la vie présente dans la terre (hydrogène, méthane, etc.). Les fractions liquides et gazeuses subissant des modifications très rapides, on caractérise traditionnellement un sol par sa fraction solide, ce qui se traduit par l'étude de sa granulométrie. Lors de l'utilisation de la terre crue pour réaliser un ouvrage, la fraction liquide est à prendre en compte avec autant d'attention que la fraction solide : c'est l'état hydrique de la terre. Les limites entre les principaux états hydriques (solide, plastique, liquide) sont déterminées par le test dit des limites d'Atterberg : en présence de très peu d'eau, la terre peut être compactée dans des coffrages (technique du pisé), lorsqu’on en rajoute progressivement, on passe à un matériau plastique et malléable (moulage dans des petits coffrages en bois pour façonner des briques), puis à une terre visqueuse (utilisée comme un mortier de terre ou comme enduit) et enfin devient liquide (mélangée sous forme de barbotine à des fibres comme de la paille ou des copeaux de bois).


On peut considérer la terre crue comme un matériau composite, car sa cohésion est obtenue par la combinaison d'une ossature, constituée des grains (cailloux, graviers, sables et silts), et d'une matrice, constituée de la pâte formée par les argiles et l'eau. Cela permet de classer ce matériau dans la famille des bétons (Le béton de terre), constitués d'un liant et d'une ossature granulaire.

Caractéristiques physiques de la terre crue

La masse volumique est liée à la quantité de matière gazeuse présente dans la terre. Elle s'étale de 1 200 kg/m³ à 1 600 kg/m³ pour de la terre foisonnée (dans un tas de terre par exemple). Cette valeur augmente suite à une mise en œuvre par compactage (pisé par exemple). On obtient alors idéalement une masse volumique de 2 000 kg/m³.


Résistance mécanique[modifier | modifier le code]
La terre crue est un matériau s'apparentant aux bétons. Du point de vue mécanique, elle fonctionne comme ces derniers, uniquement en compression (les valeurs de résistance à la traction, à la flexion et au cisaillement sont très faibles). La terre mise en œuvre de manière monolithique (pisé, bauge) a généralement une résistance à la compression d'environ 20 kg/cm² (2 MPa). Les éléments de maçonnerie (adobes) ont des résistances à la compression pouvant aller de 20 kg/cm² à 50 kg/cm² (2 MPa à 5 MPa). L'adjonction d'éléments fibreux (paille par exemple) permet de conférer au mélange une certaine résistance en traction, flexion et cisaillement, mais qui reste tout de même négligeable.

Aspects thermiques

Contrairement aux idées reçues, la terre n'est pas un matériau isolant. En revanche, elle possède une excellente inertie thermique. Ceci se traduit par une régulation des différences de températures intérieures (pour l'été : plus frais le jour car le mur se rafraîchit la nuit, rendant cette fraîcheur le jour). Voici quelques valeurs, pour une terre à 1 500 kg/m³ :

Conductivité thermique : 0,75 W/m.°C ;
chaleur spécifique : 900 J/kg.°C ;
capacité thermique : 1 350 kJ/m³.°C
effusivité thermique : 1,00 J/(racine carrée de la capacité thermique).m².°C.
Soit, pour du pisé à 2 000 kg/m³, une capacité thermique de 1 800 kJ/m³.°C.



(source https://fr.wikipedia.org/wiki/Terre_crue )
a voir (http://madavoute.blogspot.fr/2014/07/briques-en-terre-crues.html)

a voir (http://www.econologie-maison.fr/947/terre-crue-et-terre-cuite-quels-interets/)

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